Le vivant, ses innombrables systèmes et leurs délicieux champs morphiques me nourrissent tellement chaque jour que mon métier est d’un infini régal sans cesse répété. Savez-vous qu’en psychogénéalogie il est observé que la génération 4 met en lumière les chocs vécus par la génération 1. En simplifiant fortement : il est un procédé naturel peu variable que les arrières petits-enfants de tout « couple fondateur » ont à décider s’ils reprendront à leur compte la valeur des traumas inscrits dans leurs veines - ou au contraire choisiront de s’en séparer en les « présentant au monde ». La magie du procédé étant la libération symbolique et réelle (relative à la qualité de la catharsis) tant pour l’arbre que pour le descendant. Ainsi l’arbre et la famille évoluent-ils sur un chemin sans fin s’inscrivant au cœur de leurs propres systèmes familiaux, ainsi qu’au sein de ceux, macros, de la société.
Nous sommes, à titre d’exemple, trois générations derrière la seconde guerre mondiale et que voyons-nous se mettre en lumière ces temps-ci ? Des masques qui empêchent de respirer…. rappelant sauvagement les images d'un passé inapproprié... Mais également des masques qui rendent difficile la faculté de parole…. Des masques qui imposent le silence sur tous les fronts et DANS TOUS LES CAMPS ! Ces moments historiques que nous vivons ne rappellent-ils pas également ces personnes terrées chez elles, dans leurs maisons et dans leurs fors intérieurs tout cabossés, fragilisés, atterrés…. Et ces entreprises en faillite…ces personnes qui s’enrichissent sur le dos des autres….Ces vieux qui meurent loin de leurs enfants…Ces enfants qui ne vont plus à l’école…Ces images de vies sacrifiées… Puis, qu’en est-il de ces conflits délationnistes… Serai-je pris ou serai-je vu ? Cette peur d’être puni, sanctionné…la peur de tout perdre…le besoin de protéger son groupe…le besoin de résister, de se battre, de s’insurger… Mais aussi celui de collaborer…celui de construire un nouveau monde avec des gens qui répondent mieux aux normes d’une société imaginée comme « plus forte » ……….
Alors ne lirions-nous pas ces phrases du même point d’achoppement quel que soit notre groupe d’appartenance ces temps-ci et quel que soit notre camp ? ET ALORS peut-être pourrions-nous ou devrions-nous continuer à faire et chercher ces parallèles parce que c’est ce qu’il Y A LIEU et de mieux à faire pour guérir ! Recréer du lien avec notre histoire émotionnelle.
Toutes ces traces systémiques, toutes ces fractures d’âme de nos familles et de nos arbres généalogiques sont revisitées aujourd’hui ; elles sont mises en lumière afin d’être rediscutées, remises à l’épreuve. Elles ont besoin d’être analysées et revisitées en mode « méta » afin que les âmes de chacun puissent éventuellement guérir de la dernière guerre mondiale en date, celle de 39-45…
Alors oui, certains pays ne sont pas fort impactés psychiquement et d’autres souffrent et résistent un peu plus. Je vous disais plus haut, en psychogénéalogie… La génération qui se situe 75-80 ans derrière la première aura deux choix majeurs : soit valider et entériner le paradigme qu’elle a revisité de son histoire, soit au contraire faire la paix avec ce qui a été…pour s’en détacher et grandir. Nous avons à grandir. Le monde doit grandir et sera plus spirituel, c’est indéniable.
Tout ce que nous vivons en ce moment est selon mon point de vue le DEVOIR DE MEMOIRE imposé que chacun doit faire sur une zone d’ombre terrible de notre passé collectif. Ce point de vue est bien sûr le mien et s’imbrique dans un champ de conscience plus vaste à une époque où effectivement parallèlement l’on note dans les champs holistiques évolutifs du vivant : changement de paradigme fondamental de nos systèmes de croyance – élévation de conscience majeure – grand reset - sauvegarde de la planète et du vivant – revisite actualisée des soifs de trans-humanités – questions des transcendantalités circulaires du vivre ensemble, etc…
Très belles fêtes de fin d’année,
Rodolphe Cogels
21-12-2020 - Ohain

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