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Brève de Mue # 7

J’ai l’envie de vous partager des histoires qui nourrissent, l’envie de transmettre des connaissances et un certain vécu.

Par ces petites brèves intimes je choisi aussi d’ouvrir à certains points de vue, accompagner le grand champ de conscience qui s’augmente de façon formidable au fil de ce monde contemporain.

Je me servirai pour ce faire, de façon totalement anonyme par des histoires fictionnelles ou romancées, des merveilleuses transformations vécues au Cabinet de la Mue.



Bienvenue

 

Ma septième brève parle de l’étreinte et de ces êtres qui meurent lorsqu’on ne les touche pas.


« Mon père et ma mère ne m’ont jamais prise dans les bras, j’étais considérée comme un être vivant certes, qui reçoit le gite et le couvert, mais ils ne me touchaient pas.  Le vide affectif qui m’habite depuis est tel qu’à la moindre approche d’un humain je fuis et le plus souvent fais en sorte que toute possibilité de l’intime s’éloigne ou disparaisse rapidement. »


Bref,


…s’il était possible de l’être…


S’approcher de cette dame, agréable pourtant, n’était éminemment pas aisé – ce que j’allais vérifier instantanément en lui ouvrant la porte de mon cabinet - sans qu’une blessure fondamentale ne s’ouvre conséquemment, ne se montre vibratoirement à fins, inconsciemment évidemment, que "le monde tout entier" ressente ou pressente ladite marque…et qu’in fine avant que quoi que ce soit ne puisse advenir, cette marque invite quiconque au repli, rejette carrément ou refuse tout réel franc contact.


Mais le besoin de contact humain et celui d’être enlacée, parallèlement, continuait à hurler sans bruit – sous couvert d’une faculté étrange de maîtrise mêlée d’une habitude à dominer.  Fonction toute naturelle au demeurant vu la traversée personnelle qu’elle avait eu à construire pour survivre sur ce plan de l’existence, c’est-à-dire « se mettre au-dessus » afin de « voir venir » et tenter de « maîtriser » les relations. Le souci étant qu’à chercher à dominer, c’est bien cette posture justement qui nous perd et nous fait sombrer.


J’intégrerais pour l’accompagner cette idée de la dominance dans mon protocole ainsi que les sensations reçues en lui ouvrant la porte.


Je décide d’appeler les parents (vibratoirement dans le champ – pas en vrai 😊!) et avant de les mettre en présence de leur fille et sa problématique quasi morbide, de les appeler à se présenter là devant nous, tout simplement.  Je propose quelque chose de tout doux pour entrer dans le système. Nous ouvrons… Et là : personne ne regarde la petite. Il n’est pas question d’âge d’ailleurs. Personne ne voit que quelqu’un est là, ou presque...

« On » a bien conscience qu’il y a une présence humaine mais vraiment, de là à dire que les parents sont là… non, adultes, je ne sais pas, aimant, certainement pas.  Quelque chose fait barrage, ils sont comme pris dans un voile, par une chimère, dans un repli consenti - à eux deux.

Sont-ils obscènes ? Méchants ? Absents ?

Absents certes, « présent-absents » semble-t-il, comme sous le choc de quelque chose qui leur a demandé de se rassembler, à eux deux.


Je vérifie et vais « goûter le champ » sous cet angle précis, devant la dame, plongée, elle, dans ses souvenirs d’enfance et la terrible observation de ce qui se dit devant le Représenté : « mes parents ne me voient pas , il ne me voyaient pas... ».


Un choc a eu lieu et les parents sont en effet absorbés. Le choc est systémique, il vient de plus haut, mais il a été répété, transmis, au sein de leur propre cellule familiale.


Je demande aux parents de regarder leur enfant. Ils n’y arrivent pas. C’est très dur. Ce que l’on nomme « le champ » est terriblement triste, ankylosé, apathique, "ailleurs". 

Nous convenons ensemble elle et moi que de survivre à cette difficile réalité a dû lui demander beaucoup de créativité. Nous saluons cela.


Sans nommer ces choses radicalement mais tout de même, je reconnais dans le champ : « Manipulations et tentatives désespérées pour arriver à ses fins, mises en danger inconscientes mais permanentes, sorties de place et de soi en vue d’être vue malgré tout…perte d’identité, colère, désarroi, bâtons pour se battre et création de postures d’auto punition… ».  Un ramdam d’auto sabotages inconscients destinés à gérer le choc que l’enfant subis alors que ses parents sont sous choc eux aussi …


J’appelle les systèmes respectifs, symboliquement dans la pièce, et nous observons ce qu’exprime leur champ depuis l'apport de ce qui a été mis en lumière, nommé enfin, offrant soudainement toute sa vibration.


Les parents se mettent doucement en lien, ils réagissent à des stimuli. Nous nous mettons à déceler des attitudes, manquements chez les deux parents et nous rendons compte qu’ils sont dans une attitude similaire à celle de la petite, sur un autre plan semble-t-il, mais quelque chose ressemble si fort à ce qui se dit depuis le début dans le cabinet.  Je me place sur l’une et l’autre carte posée au sol. Je sens. J’écoute, je me laisse absorber et puis relate tout haut ce qui se passe pour « moi qui met les pieds dans ce système que je ne connais pas et qui à l’instant me traverse ».  Quelques phrases émergent. Une posture, une attitude se montre et laisse entendre à la dame présente des éléments du passé relatant des difficultés familiales imprécises sur le contexte mais apparemment exactes sur ce qu'elle véhiculent.


C’est réel me dit-elle !


Nous accueillons le message et comprenons tout d’un coup ce qui a été bloquant.  Nous comprenons l’enjeu. La dame fait des liens dans sa vie.

C’est vrai me dit-elle : il y a ceci, et cela. Puis tante machin et sa fille. Le cousin untel… et l’histoire se déroule tout d’un coup par la bouche de cette dame qui dans cet éclair de conscience rapatrie une salvatrice lucidité sur les coups et blessures symboliques que son petit corps a absorbées malgré elle depuis tout ce temps.


Je regarde du côté des parents. Ils se sont protégés, ils se sont accrochés l’un à l’autre pour « survivre à cela ».


Evidemment qu’ils savaient qu’ils avaient des enfants et évidemment qu’ils les nourrissaient et bien sûr qu’ils prenaient soin d’eux en leur offrant leur présence et leur soutien.

Evidemment et pourtant, une partie essentielle de leur être était occupée à se protéger, à s’individualiser pour survivre à leur propre choc. Les deux adultes s’occupaient de leurs enfants mais ne les touchaient pas, ne les prenaient pas dans les bras et surtout ne parlaient pas du phénomène qui les absorbaient.


Une expérience a été faite avec des animaux qu’on ne toucherait pas, dans les années cinquante, et ceux-ci mouraient très rapidement.


J’invite tout le système à vivre un protocole juste là dans l’instant, entre les protagonistes. Nous nommons. Nous déposons. Nous nous inclinons. Nous nous relevons et disons au revoir à cet « ancien tragique ».


Quelque chose se rassemble, quelque chose ressent, quelque chose incorpore textures et chaleurs.


La constellation se termine les dix minutes qui suivent et nous pouvons nous rassoir l’un à côté de l’autre, respirer, écouter, ressentir la qualité de l’air tout autour.


Tout est nouveau.


C’est tout ce que nous saurons pour aujourd’hui, et ce "tout est nouveau", et c’est bien.


Nous accueillons.




Que peut-on intuitivement se poser comme question ici ?

 

« Pouvons-nous vivre sereinement sans être touchés par nos parents ? »

« Ai-je été suffisamment touché par mes parents et quelles sont les conséquences de mon expérience personnelle à ce sujet ? »

« Qu’ai-je mis en place pour survivre au manque (x, y, z) de la part de mon parent ? »

« Ai-je mis en place de l’auto négligence afin de répondre à un manque parental ? »

« Comment étais-je touché par mes parents ? Physiquement ? Emotionnellement ? Par la voix ? Par les aventures ensemble ? Par les concepts ? Par les coups ? Par l’incompréhension ? Par l’écoute ? »

« Etais-je touché positivement ou négativement par ma famille et mes parents ? A quels endroits ? »

« Que subsiste-t-il du touché et du contact physique dans les différentes sphères de ma vie ? »

« Quels sont ces lieux, ces situations que je me dois de dominer ? Quelles sont leurs sources dans mon histoire personnelle ? Est-ce positif pour moi ? »

 

N'est-ce pas passionnant ?

 

Je vous donne rendez-vous au Cabinet de la Mue pour découvrir ensemble vos histoires cachées ainsi que les lieux de leurs transformations vertueuses.

 

Rodolphe

Ohain le 03/01/24


 

Brèves de Mue

De ces partages de connaissances relatant les mouvements d’âme accueillis au Cabinet de la Mue.



 

F a c i l i t a t e u r  d e  R e s s o u r c e m e n t   I n t é r i e u r

Accompagnement individuel au Cabinet de la Mue à Ohain

Interventions en vos Lieux de vie

Formations ponctuelles

 





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