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Brève de Mue # 8

J’ai l’envie de vous partager des histoires qui nourrissent, l’envie de transmettre des connaissances et un certain vécu.

Par ces petites brèves intimes je choisi aussi d’ouvrir à certains points de vue, accompagner le grand champ de conscience qui s’augmente de façon formidable au fil de ce monde contemporain.

Je me servirai pour ce faire, de façon totalement anonyme par des histoires fictionnelles ou romancées, des merveilleuses transformations vécues au Cabinet de la Mue.





Bienvenue

 

Ma huitième brève parle de harcèlement et de sacrifice.


Bref,


Une maman et son fils cadet viennent me voir.  Ils font équipe indubitablement. La cinquantaine pour elle, moins de 18 ans pour lui. Le fils a été harcelé à l’école et les parents ont opté pour la déscolarisation afin de sauver leur chérubin d’agressions devenues trop violentes.


Trois choses me viennent en leur ouvrant la porte : Il sera question dans cette séance d’enfants sacrifiés mais aussi de traces de femmes abusées et son rééquilibrage.  Puis j’ai la sensation tenace qu’un serment passé devra être interrogé, lequel j’y compte bien nous offrira une clef.


Alors que nous discutons et que je comprends les tenants et aboutissants de la mise en protection de l’adolescent par ses parents, celui-ci reste discret, fort discret même et fait pleine place à sa mère, demandeuse expressément de grands changements et très active dans le souhait d’évolution pour son enfant.  Le fils n’est vraiment pas très présent et semble fort peu impliqué – mais il est là pourtant, il a accepté la séance.  J’explique à la maman que lorsqu’on protège quelqu’un à forte proportion, le danger de « vol de destin » n’est jamais très loin.  Le terme est fort, convenons-en, mais Il est nécessaire tout de même de faire attention à ce point. 


La chose est entendue et ok pour tous ici… Sauf que nous verrons ensemble lors de la séance qu’il existe une marge entre la compréhension intellectuelle et les actes que nous posons et qui nous trahissent.    (D’où l’intérêt de la technique des champs morphiques, l’écoute des ressentis et l’observation de « ce qui se montre »). 


Effectivement donc, lorsqu’on protège quelqu’un on peut vite l’empêcher de faire ses propres expériences, de vivre sa propre expérimentation du vivant.  Droits à l’échec, aux essais et erreurs, aux répétitions se voient vite remplacés et travestis par une intégration presque certaine des regrets et caractéristiques spécifiques du protecteur (du sujet concerné) – entremêlé à une idée de sujet protecteur.  Nous verrons qu’il devient même difficile de déterminer qui protège qui, ainsi que comment singulariser le sujet.


Ce processus est donc à l’œuvre au sein de la séance mais il y en a d’autres que j’ai à traiter plus urgemment.  J’ai senti des enfants morts dans le champ et la maman me confirme en effet 3 fausses couches, dont une, qui aurait été un garçon, juste après la naissance du cadet vivant de la famille. 


Le jeune homme se laisse alors toucher je le vois par l’aura de ces âmes décédées qui véritablement l’entourent dans un champ qui – même si je ne l’ai pas encore représenté (action de « faire exister » dans le champ que je crée) - indubitablement se met en vibration.  Je nomme cette observation et mes invités comprennent qu’une partie de la maman est toujours « dans le choc » de ces petits décès.  Une partie de son être est tellement sous le choc qu’elle a presque peine à voir l’enfant vivant qui se trouve juste là devant elle dans le placement (action de mettre en structure et en image dans l’espace dédié) – et dans le cabinet avec elle et moi, à cet instant empreint de singularité. 


L’enfant présent, ce jeune adulte qui accompagne sa maman aujourd’hui et pour lequel on s’inquiète, à raison d’ailleurs, est en réalité occupé à protéger, entourer, accompagner sa maman pour cette si lourde et injuste peine – a) singeant du coup la blessure b) tentant également de manifester et mettre en vie les trois petits morts c) en même temps que survivant lui-même à la charge de ces tâches cumulées. Il fait cela depuis qu’il est né. C’est sa vie, son destin, sa marque de fabrique, sa capacité à lui de se manifester, un peu comme la lotion capillaire qui effectue 4 actions en une ! Image amusante de Samson et Goliath.

Mais des francs tombent…et nous les accueillons.

Je nomme et reviens sur le sujet du harcèlement, qui est tout de même la demande première de ce fils et de sa mère. 


Mais avant je nomme l’histoire, présente dès le début, de ce rééquilibrage nécessaire pour les femmes qui ont été abusées et malmenées dans le système. Je suggère de traiter cet autre sujet, quoique totalement interconnecté dans cette histoire, lors d’une autre séance dédiée afin de respecter la place dont chacun pourrait avoir besoin et dont chaque sujet à droit. Je ne développe pas cette partie spécifique en la présente brève, pour les mêmes raisons.


Je nomme et leur explique alors doucement que peut-être cette odieuse agression cache potentiellement des messages sous-jacents tels que : « Ramenez d’urgence cet adolescent dans la matière » / « Evacuez les morts qui n’ont rien à faire sur cet humain » / « Arrêtez de singer l’énergie non visible mais présente de 3 défunts occupés à crier à travers le jeune incarné que voilà » / « Couper le sort, couper le sort !! » / « Rapatriez le soleil emmuré par des murs scellés ! » …

A couper le souffle…et confondant certes.


Je confirme la présence d’une sorte de projet inconscient en effet - que certains appelleraient « sort » - et à l’instant où je prends la décision de « poser celui-ci au sol » pour permettre à la maman de lui faire face et éventuellement lui parler, le fils (qui n’avait pas bougé depuis 45 minutes) se jette dans la pièce pour protéger celle-ci de l’aspect mystérieux (le sort que l’on a sorti), l’enserrant soudain par derrière pour qu’elle n’avance pas. 


Des gestes riches de sens que j’aurai relevé avec attention bien sûr et qui m’aideront à approcher les problématiques du jour lovées au cabinet cet après-midi-là.


Mais. De nouvelles interactions se disent et se vivent, d’autres francs tombent, des tremblements interviennent.

Le champ est à l’œuvre.

Les regards se croisent et s’expriment.

Bien.

Un jeune homme est pris au piège de non-existence par le scellement d’un pacte inconscient qu’auraient fait ou provoqué des ancêtres jusqu’à sa mère, et voilà qu’il se voit intervenir de toutes ses forces parce qu’une pulsion lui demande à tout rompre de faire vivre un process scellé quelque part.  Victime dans un sens. Acteur de l’autre.


Intriqué. (action d’être mêlé à autre chose – en transgénérationnel induisant perte d’autonomie)


Nous démêlons, accueillons, mettons encore quelques mots, déplaçons des choses dans le cabinet, faisons clarté sur une partie de ce système.  Nous appelons « les responsables ». Leur parlons. Echangeons. Evaluons les tenants et aboutissants. Questionnons l’aujourd’hui des personnes présentes dans l’ici-maintenant.


Plusieurs individus sont morts, avant.  D’autres sont positionnés entre les mondes parce qu’ils sont restés accrochés - c’est comme cela que ça marche.  Le système va-t-il s’éteindre, se révolter, se répéter ? Ou peut-être évoluer, se libérer ?  Nous posons des faits, certains faits, ceux que nous connaissons. Nous déposons la mort. Nous déposons les fausses couches, nous déposons la perte de soi, nous déposons le rééquilibrage, nous déposons la prise de place exagérée, nous déposons la transparence…etc…et le vécu prêt à transmuter de cette mère et celui qui est prêt à transmuter de ce fils, présents, vivants, justes là.



Il s’agissait ici d’une maman qui n'avait pas vu ou pu faire autrement pour protéger son enfant que lui couper un peu les ailes. Une maman prise dans sa propre blessure. Une maman prise dans une blessure qu’elle a emporté dans son corps en provenance des histoires difficiles de ses ancêtres. Il s’agit ici d’un enfant qui s’était mis en décalage total et se sacrifiait au nom des morts de sa fratrie. Un enfant qui allait parallèlement aider à porter la tristesse d’une femme, d’une maman.  Il s’agit dans cette histoire d’un enfant prêt à mourir (ici symboliquement) et se mettre en berne pour satisfaire ce que le système souhaite mettre en lumière. D’un enfant occupé à également et malgré lui étouffer sa mère si celle-ci ne remplit pas le serment qu’elle a fait vis-à-vis de leur arbre commun ! Un enfant gardien des sceaux. Un enfant instrumentalisé par des instances supérieures, à cet endroit, à celles des adultes présents.  Un enfant geôlier. Un enfant entravé.

 

Un temps…

 

D’autres pans du travail indiquent clairement que la maman ne peut pas faire autrement que de demander à son propre fils de traduire le rééquilibrage. Tout cela est inconscient. Il n’y a ni gentils, ni victimes, ni sauveurs, ni méchants. C’est un système qui se met en lumière, voilà tout. Tout le monde y travaille et fait sa part.


Mais voilà.


Toutes ces informations sont bien à l’œuvre dans le cabinet.  Je poursuis la mise en mot de ce qui peut être mis en mots doucement ; je dépose ces observations au cœur d’un espace intime et sécurisé avec ces deux personnes présentes ce jour-là. Nous accueillons et tentons de ne pas trop en faire. A chaque jour sa peine. Ils reviendront une autre fois, un autre jour pour poursuivre, pour nettoyer, pour vérifier que les protocoles ont opérés ; pour vérifier que personne ne va se faire un croche-pied* en quittant l’espace sacré de leur transformation.


Ainsi, même lorsque j’aborde l’écoute de la personne de façon très holistique et que je prends en compte la plus large globalité factuelle et symbolique, j’essaye de me focaliser sur la résolution d’un sujet à la fois. Cela apporte de la clarté et de la puissance au process.


*Il est très fréquent que nos mécanismes de défense nous mettent dans des situations immédiates inversant soudainement un process thérapeutique pourtant vertueux, parce que des peurs du changement sont trop fortes ou que des bénéfices secondaires se font entendre et indiquent leurs résistances.

 

Mais donc voilà.


A présent que nous avons rendu ce qui n’est plus d’actualité dans la vie de mon jeune homme et de madame, la question immédiate qui suit est bien : « comment exister si je dépose tout cela » !  Cette question est absolument vitale à travailler sans délai.

C’est comme lorsqu’on rend des chaînes aux pieds d’un hôtel aux morts dans l’idée de reprendre une marche d’individuation – et redevenir sujet.  Oui, comme sujet extraordinairement fondateur que d’être Sujet puisqu’il met en scène l’idée de souveraineté dont nous avons tant besoin pour honorer notre droit à être. (Avec l’idée de service mais cette fois d’un autre ordre).

L’idée de ce lien, de ce service étant universelle car elle met en scène d’autres principes fondamentaux tels que liant-ce entre le haut et le bas, entre le grand et le petit, entre l’esprit et la matière. 


Pour l’heure le petit binôme avait bien travaillé, je les attendais pour une rencontre dans trois semaines, le temps qu’ils intègrent calmement les informations qui, juste là, descendaient encore dans leurs différents corps (mental, émotionnel et corporel) dont les infinies et naturelles plasticités accueillaient, intégraient les informations essentielles.

 

Alors : que pouvait-on retirer de tout cela pour celui qui observerait la scène ?

 

« Ai-je absorbé malgré moi une sorte de contrat me liant au destin de l’un de mes parents ? Si oui le(s)quel(s) ? »

« Me suis-je déjà interposé entre mon parent et quelque chose qui semblait lui vouloir du mal ? »

« Ai-je des frères et sœurs non-nommés ? Non nés ? Non connus ? Cachés ? »

« Suis-je en binôme avec mon père, ma mère, mon frère ou ma sœur ? De quelle manière ? »

« Serait-il possible que je sois « pris » par certaines influences invisibles familiales et ne m’en rende pas compte ? Lesquelles ? »

« Ai-je déjà mis ma vie en danger en voulant protéger un parent ? »

« Suis-je impacté par quelque chose de particulier au sein de ma famille, et cette chose peut-elle être rattachée à une sorte de pacte qui aurait une influence sur moi ? »

« Est-ce possible de penser que des engagements faits « avant moi » pourraient avoir des influences sur ma vie ? Si oui, puis je m’en libérer ? Comment ? Avec qui ? Pourquoi ? »

« Pourrait-il y avoir des raisons défendables au fait de subir un jour le harcèlement ? Autrement dit, pourrais-je utiliser, transformer les traces du harcèlement sur moi en informations qui puissent m’aider à évoluer dans ma vie personnelle ? »

« Est-il possible d’imaginer que mes harceleurs sont des sortes d’envoyés du ciel qui viendraient me montrer quelque chose qui ne va pas chez moi ? »

« Ai-je déjà moi-même, d’une certaine façon, insisté auprès de connaissances afin de leur montrer des choses qu’ils ne voyaient pas ? »

 

N'est-ce pas passionnant ?

 

Je vous donne rendez-vous au Cabinet de la Mue pour découvrir ensemble vos histoires cachées ainsi que les lieux de leurs transformations vertueuses.

 

Rodolphe

Ohain le 13/05/24

 


Brèves de Mue

De ces partages de connaissances relatant les mouvements d’âme accueillis au Cabinet de la Mue.


 

F a c i l i t a t e u r  d e  R e s s o u r c e m e n t   I n t é r i e u r

Accompagnement individuel au Cabinet de la Mue à Ohain

Interventions en vos Lieux de vie

Formations ponctuelles

 



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